
« Je hurlais de douleur, criant au Seigneur ‘Seigneur, si je dois subir cette torture pour avoir partagé l’Évangile, je l’accepte, Seigneur. Je l’accepte. Donne-moi la force’ . Ma voix devenait faible. Je n’arrêtais pas de répéter : ‘Père, donne-moi la force. J’ai besoin de ta force. Je ne peux pas supporter cette douleur’. Je pouvais l’entendre parler mal de moi, de mon identité et de ma foi, mais je n’ai pas dit un mot. »
En Inde, dans l’État d’Uttar Pradesh, une communauté de 200 chrétiens s’est faite agresser par des extrémistes hindous le 15 mars dernier. Ces faits se sont déroulés sous le regard de la police qui ne serait pas intervenue, puis qui a gardé quatre chrétiens en détention.
Le pasteur Indresh Kumar Gautam était présent ce jour-là et a été arrêté par la police. Il raconte les faits à Morning Star News.
Une trentaine d’extrémistes hindous sont arrivés à l’église, armés de crosses de hockey et de barres de fer. Il a d’abord tenté de se placer entre eux et sa communauté afin de les protéger.
« Je suis descendu de la chaire et j’ai décidé de leur faire face avant qu’ils ne gênent ou attaquent l’un des membres de la congrégation. »
Comme il était accusé d’avoir recours à des conversions forcées, le pasteur a essayé de répondre aux fausses accusations.
« Je leur ai dit clairement que nous ne convertissons personne, que nous avions accepté la foi chrétienne et que nous prions pour tout le monde. Si quelqu’un choisit de suivre Jésus après avoir assisté aux prières, il est libre de le faire car la constitution indienne a accordé le droit de pratiquer sa foi librement. »
Mais les hindous ont alors commencé à s’en prendre aux fidèles présents, ainsi qu’aux Bibles et aux instruments de musique. Tout ceci se serait déroulé sous les yeux de la police, inactive.
Le pasteur a ensuite été conduit au poste de police, accompagné de trois chrétiens. Là-bas, les tortures ont commencé quand un officier est arrivé. Il leur a demandé leur caste et voulait savoir s’ils étaient des « religieux convertis ». Mais sans attendre leur réponse, il a commencé à les battre.
« Je hurlais de douleur, criant au Seigneur ‘Seigneur, si je dois subir cette torture pour avoir partagé l’Évangile, je l’accepte, Seigneur. Je l’accepte. Donne-moi la force’ . Ma voix devenait faible. Je n’arrêtais pas de répéter : ‘Père, donne-moi la force. J’ai besoin de ta force. Je ne peux pas supporter cette douleur’. Je pouvais l’entendre parler mal de moi, de mon identité et de ma foi, mais je n’ai pas dit un mot. »
Puis le pasteur s’est effondré sous la douleur, et a assisté impuissant à la torture infligée à ses amis.
« Il m’a battu au point que je m’effondre sur le sol. J’étais allongé, presque mort, à regarder mes amis subir également le même degré de torture l’un après l’autre. »
Ses amis ont été obligés de placer leurs bras en croix, car l’officier de police « voulait avoir l’impression de torturer Jésus ».
Dinanath Jaiswar est militant des droits des chrétiens. Il affirme que « les forces de police de l’Uttar Pradesh ont à maintes reprises déchaîné leur colère contre les minorités ».
« Il semble que les groupes extrémistes hindous travaillent en étroite collaboration avec les policiers pour cibler le culte chrétien. »
Morning Star News a interrogé le surintendant de la police, Pramod Pathak, qui dit n’avoir eu connaissance d’aucune attaque contre les cultes chrétiens.
M.C.
Crédit Image : ashok india / Shutterstock.com